Publié le 01/09/2021  Dans : Energie  0 Commentaire   Vu 195 fois

Un étiquetage énergétique plus simple des produits d'éclairage dans l'UE à partir du 1 er septembre

Afin d'aider les consommateurs de l'UE à réduire leur facture énergétique et leur empreinte carbone, une toute nouvelle version des étiquettes énergétiques de l'UE pour les ampoules électriques et autres produits d'éclairage, largement reconnues, sera applicable dans tous les magasins et dans tous les points de vente en ligne de commerce de détail à partir du mercredi 1er septembre 2021. Ce nouvel étiquetage découle de l'amélioration considérable de l'efficacité énergétique dans ce secteur ces dernières années, qui a eu pour conséquence le classement d'un nombre croissant de «sources lumineuses» (telles que les ampoules électriques et les modules d'éclairage LED) dans la classe A+ ou A++ selon l'échelle actuelle. Le changement le plus important est le retour à une échelle plus simple allant de A à G.

La commissaire européenne à l'énergie, Mme Kadri Simson, a déclaré: «L'efficacité énergétique de nos lampes et autres produits d'éclairage a tellement progressé ces dernières années que plus de la moitié des LED sont à présent dans la classe A++. Il convient donc de changer l'étiquetage afin que les consommateurs puissent plus facilement repérer les produits les plus performants, ce qui les aidera à économiser de l'énergie et à réduire leur facture. Le recours à des solutions d'éclairage moins énergivores continuera de réduire les émissions de gaz à effet de serre de l'UE et contribuera à la réalisation de l'objectif consistant à atteindre la neutralité climatique d'ici à 2050.»

La nouvelle échelle, plus stricte, est conçue de manière à ce que dans un premier temps, très peu de produits soient en mesure d'obtenir les notes «A» ou «B», laissant une marge de progression pour que des produits plus performants arrivent peu à peu sur le marché. Les produits les plus économes en énergie actuellement sur le marché seront désormais généralement étiquetés «C» ou «D». Un certain nombre de nouveaux éléments figureront sur les étiquettes, notamment un code QR dirigeant vers une base de données couvrant l'ensemble de l'UE, dans laquelle les consommateurs trouveront plus de détails sur le produit.

Afin que les stocks existants puissent être vendus, la réglementation prévoit un délai de 18 mois pendant lequel les produits qui portent l'ancienne étiquette pourront continuer d'être commercialisés dans les points de vente physiques. En ce qui concerne le commerce électronique, les anciennes étiquettes affichées en ligne devront par contre être remplacées par les nouvelles dans un délai de 14 jours ouvrables.

Les mesures adoptées aujourd'hui font suite à la modification de l'échelle des étiquettes énergétiques le 1er mars 2021 pour 4 autres catégories de produits: les réfrigérateurs et congélateurs, les lave-vaisselle, les lave-linge et les téléviseurs (et autres moniteurs externes). S'appuyant sur les règles de l'UE en matière d'écoconception, la Commission européenne travaille également à la mise à jour de l'étiquetage des produits tels que les sèche-linge à tambour, les dispositifs de chauffage décentralisés, les climatiseurs, les appareils de cuisson, les unités de ventilation, les armoires frigorifiques professionnelles, les dispositifs de chauffage des locaux et de l'eau et les chaudières à combustibles solides, et envisage l'introduction de nouvelles étiquettes énergétiques pour les panneaux solaires.

Contexte

Les technologies des sources lumineuses ne cessent d'évoluer, améliorant ainsi leur efficacité énergétique. Les modules LED, qui constituent, pour presque toutes les applications, la technologie d'éclairage la plus économe en énergie, ont connu un essor rapide sur le marché de l'UE, passant de 0 % des lampes vendues en 2008 à 22 % en 2015. L'efficacité énergétique moyenne des LED a quadruplé entre 2009 et 2015 et leur prix a fortement chuté: les lampes LED classiques à usage domestique étaient 75 % moins chères en 2017 qu'en 2010, et celles destinées aux bureaux 60 % moins chères.

Selon les estimations, environ 1500 millions de sources lumineuses ont été vendues dans l'UE en 2020, mais ce chiffre devrait reculer à 600 millions en 2030 (soit une baisse de 60 %), malgré une augmentation de plus de 17 % du nombre de sources lumineuses utilisées. Cela s'explique par l'amélioration de l'efficacité énergétique et, en particulier, par l'allongement de la durée de vie des sources lumineuses LED. Dans l'UE, les ménages ont acheté en moyenne 7 sources lumineuses par an en 2010, 4 par an en 2020, et ce chiffre devrait selon les prévisions reculer à moins de 1 par an d'ici à 2030.

D'après l'analyse d'impact des nouvelles règles réalisée par la Commission, les changements introduits permettront d'économiser 7 millions de tonnes équivalent CO2 (MtCO2eq) par an d'ici à 2030 par rapport à un scénario de statu quo sans aucune mesure de l'UE en matière d'éco-conception. Ce chiffre s'ajoute aux 12 millions de tonnes équivalent CO2 déjà prévus par les précédents règlements adoptés en 2009 et 2012. 

Les classes énergétiques de la nouvelle étiquette ont été approuvées à l'issue d'un processus de consultation rigoureux et totalement transparent, avec la participation étroite des parties prenantes et des États membres à toutes les étapes, et un contrôle par le Conseil et le Parlement européen, et avec un préavis suffisant accordé aux fabricants, les nouvelles règles ayant été convenues en 2019. Comme l'exige le règlement-cadre, d'autres groupes de produits feront également l'objet d'un reclassement selon une nouvelle échelle dans les années à venir, notamment les séchoirs à tambour, les dispositifs de chauffage décentralisés, les climatiseurs, les appareils de cuisson, les unités de ventilation, les armoires frigorifiques professionnelles, les dispositifs de chauffage des locaux et de l'eau et les chaudières à combustibles solides.

Les étiquettes énergétiques de l'UE attribuées aux produits destinés aux ménages tels que les ampoules électriques, les téléviseurs ou les lave-linge sont largement connues et aident depuis plus de 25 ans les consommateurs à faire des choix éclairés. Dans une enquête Eurobaromètre réalisée en 2019 à l'échelle de l'UE, 93 % des consommateurs ont confirmé qu'ils reconnaissaient l'étiquette et 79 % que celle-ci avait influencé leur choix de produit. Conjuguées aux exigences minimales harmonisées en matière de performance («écoconception»), les règles de l'UE en matière d'étiquetage énergétique permettent aux consommateurs de réaliser des économies se chiffrant, d'après les estimations, en dizaines de milliards d'euros chaque année, tout en procurant de nombreux autres avantages pour l'environnement ainsi que pour les fabricants et les détaillants.

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