Publié le 02/04/2021  Dans : Environnement  0 Commentaire   Vu 307 fois

Un matériau biodégradable à base de bois pour lutter contre la pollution par les plastiques

L’utilisation de plastique dans les emballages a de graves répercussions sur l’environnement mondial. Jusqu’à récemment, aucune alternative idéale au plastique n’était disponible sur le marché, car les bioplastiques biodégradables actuels n’offrent aucune solution viable en termes de coût et de fonctionnalité, tandis que les bioplastiques non biodégradables polluent la planète avec des microplastiques.

Le projet SULACHANGE, financé par l’UE, a répondu à ce problème en développant un produit industriellement compostable pouvant être produit en masse à l’aide des machines à plastique actuelles. Le matériau, dénommé Sulapac, est fabriqué à partir de copeaux de bois dérivés de sous-produits de l’industrie du bois et de liants d’origine végétale provenant de sources responsables.

 Le Sulapac est spécifiquement conçu pour réduire la pollution. «S’il se retrouve accidentellement dans les océans, il se biodégrade complètement, ne laissant aucun microplastique permanent, et ne perturbe donc pas, par accumulation, la croissance du plancton. S’il est incinéré, il dégage moins de gaz toxiques et de CO2 que les plastiques à convection comme le polypropène», déclare Suvi Haimi, directrice générale et cofondatrice de Sulapac Ltd.

Une percée majeure

La substance renouvelable à base de bois se caractérise par une faible empreinte carbonique, tout en étant comparable au plastique conventionnel en termes de prix, de formabilité et de fonctionnalité. «Le rapport coût-efficacité est un élément primordial lorsque l’on compare des alternatives durables aux plastiques conventionnels. Le Sulapac est également résistant à l’eau, à l’huile et à l’oxygène, ce qui en fait un matériau parfaitement adapté à la fabrication en série d’emballages rigides et souples, tels que les pots et les tubes», explique Suvi Haimi.

 Outre les substances sèches, une vaste gamme de produits, allant des produits à base d’huile et de cire aux aliments et aux cosmétiques à base d’eau et d’alcool, peuvent désormais être emballés avec le Sulapac. «Le développement d’un matériau barrière biodégradable et biosourcé pour les produits à base d’eau et d’alcool constitue une véritable révolution pour l’industrie alimentaire et cosmétique», souligne Suvi Haimi.

Le matériau est conforme au règlement européen sur les matériaux en contact avec des denrées alimentaires, car il est stable et ne fuit pas, ce qui le rend apte au stockage de longue durée en termes de sécurité chimique et alimentaire. Il n’est pas écotoxique, ne contient pas de métaux lourds et répond aux normes européennes relatives aux bioplastiques, telles que la norme EN 13432. «Ces qualités sont essentielles pour tous nos produits, car il est primordial que le Sulapac soit sans danger pour les personnes et la planète», commente Suvi Haimi.

Aucun compromis

Le matériau étant très souple, il peut être façonné pour créer des structures à parois fines et des produits autres que des emballages, tels que des couverts et des pailles. Des millions de pailles jetables sont actuellement utilisées chaque semaine, et malheureusement, beaucoup d’entre elles finissent dans l’environnement. Le Sulapac offre une alternative écologique pour aider à résoudre ce problème.

Les chercheurs ont développé plusieurs projets pilotes dans les secteurs de l’alimentation et des cosmétiques afin de démontrer que le Sulapac convient à une grande variété d’applications. Deux nouveaux produits ont ainsi déjà été lancés: l’un avec une société finlandaise bien connue dans le domaine de l’alimentation et de la confiserie, pour l’emballage de leurs confiseries artisanales, et l’autre avec une société de compléments alimentaires. D’autres collaborations devraient être annoncées dans un avenir proche.

Le Sulapac offre aux marques une transition efficace et rentable vers l’économie circulaire, établissant ainsi une nouvelle norme industrielle durable. «Notre solution est un biomatériau esthétique et fonctionnel qui convient à diverses applications, des biens de consommation à rotation rapide aux emballages de luxe», souligne Suvi Haimi. «Vous n’avez pas à faire de compromis sur l’esthétique, la fonctionnalité ou la durabilité lorsque vous remplacez les plastiques conventionnels. Des alternatives viables et durables sont désormais disponibles. Nous pouvons espérer un avenir meilleur.»


>> Pour aller plus loin, visitez le site https://www.sulapac.com/

>> Source : Microplastic-free Sulapac-material challenges plastic - Résultats de la recherche de l'UE.

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