Publié le 02/02/2022  Dans : Energie  0 Commentaire   Vu 176 fois

Une technologie intelligente pour réduire les fuites dans les bâtiments commerciaux

Les bâtiments représentent près d’un tiers de la consommation finale d’énergie dans le monde, ainsi qu’une importante source d’émissions de CO2. Le chauffage et le refroidissement domestiques représentent environ la moitié de cette consommation, selon un rapport publié par l’Agence internationale de l’énergie. Sur l’ensemble de l’énergie dépensée pour le chauffage et le refroidissement des bâtiments, pas moins de 25 % sont gaspillés à cause des fuites d’air. Cela équivaut à un gaspillage annuel de 426 milliards d’euros ou de 63,9 euros par personne sur Terre.

«Restreindre le passage de l’air à travers l’enveloppe du bâtiment est crucial pour augmenter l’efficacité énergétique des bâtiments. L’étanchéité à l’air doit être soigneusement prise en compte non seulement lors des phases de conception et de construction d’un bâtiment, mais aussi tout au long de sa vie», fait remarquer Erlend Bolle, chef de produit de la société Airthings, basée en Norvège.

L’importance de la mesure de la pression de l’air

Les fuites d’air sont dues à la pression différentielle – la différence entre la pression de l’air à l’intérieur et à l’extérieur d’un bâtiment – à travers l’enveloppe du bâtiment. Dans le cadre du projet LTT financé par l’UE, Airthings propose une technologie permettant de mesurer et d’équilibrer la pression différentielle en utilisant l’infrastructure existante. La solution permet de prévoir le débit d’air et de prévenir les fuites d’air dans les bâtiments d’une superficie supérieure à 1 000 m2.

«Notre technologie comprend une solution de mesure complète qui permet de surveiller, mesurer et analyser la qualité de l’air dans les bâtiments. Des capteurs fournissent des données en temps réel sur quatre paramètres clés: température, humidité, pression de l’air et pression différentielle. Ces capteurs permettent d’automatiser les systèmes centraux des bâtiments tels que le chauffage, la ventilation et la climatisation. Par exemple, lorsque ces capteurs sont intégrés directement au système de ventilation, ils peuvent ajuster dynamiquement le débit d’air de manière à minimiser la pression différentielle», explique Erlend Bolle.

De plus, des algorithmes spéciaux convertissent la pression différentielle, associée à un chiffre de fuite d’air connu, en volume d’air, en pertes d’énergie et en émissions de CO2. Un tableau de bord central permet aux gestionnaires des bâtiments de visualiser, comparer et exporter les données, et également d’y recevoir des alertes, des analyses avancées et des rapports.


Source : Long-term testing of airtightness to increase energy efficiency in buildings. - Résultats de la recherche de l'UE.

Maintenir la stabilité de la température et le confort

L’égalisation de la pression permet de prévenir les flux d’air incontrôlés et de supprimer les courants d’air gênants. Ceci permet de maintenir des conditions thermiques constantes indispensables au confort des occupants. Vous éprouvez une sensation de froid lorsque vous êtes assis dans un courant d’air froid, mais une fois celui-ci réduit ou supprimé, vous pouvez baisser la température et vous ressentirez néanmoins une sensation de chaleur et de confort. «Il est particulièrement difficile de maintenir une température stable dans des endroits comme les centres commerciaux dont les nombreuses portes ou fenêtres s’ouvrent et se ferment constamment. Mais les avantages sont considérables. Baisser, par exemple, le thermostat d’un seul degré Celsius pourrait contribuer à réduire la consommation annuelle d’électricité de 16 TWh et à diminuer la consommation d’énergie d’environ 5 %», explique Erlend Bolle.

Ces gestes simples peuvent faire une grande différence. Mais selon Erlend Bolle, «les gens craignent souvent que les améliorations de l’efficacité énergétique nuisent à l’habitabilité de l’environnement intérieur. Or, le confort thermique concerne davantage la température perçue que la température réelle de l’air.»

Promouvoir santé et longévité

La pression différentielle qui fait entrer et sortir l’air d’un bâtiment pourrait transporter des polluants de l’air extérieur, des produits chimiques nocifs en suspension dans l’air ou des éléments dangereux, comme le radon. Au-delà des problèmes immédiats causés par une mauvaise étanchéité à l’air, il existe également des conséquences à long terme. Par exemple, à mesure que l’eau s’accumule au fil du temps, l’intérieur humide crée un environnement idéal au développement de moisissures.

La qualité de l’air a un impact bien plus important sur notre santé et notre bien-être que nous ne le pensons. «Notre mission consiste à faire en sorte que les gens prennent le contrôle de la qualité de l’air intérieur grâce à des solutions technologiques simples, durables et accessibles qui peuvent être intégrées dans chaque bâtiment», conclut Erlend Bolle.

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